Relevé des pièces cintrées en plan ou en élévation

Les pièces cintrées en plan ou en élévation sont relevées sur des bandes de contreplaqué 5 mm, en indiquant bien la naissance des joints, les surépaisseurs de bandelette, ainsi que la tête des vis « tête ronde » fixant les barreaux. Les contreplaqués sont numérotés, le côté main courante clairement indiqué, ainsi que nom du chantier et en cas de raccord, l'essence du bois.

Voici un petit truc utile si vous tracez la bandelette dessus et dessous, utilisez un trait continu pour le dessus et un trait discontinu pour le dessous (du fait des balustres).

Je relève les parties cintrées en plan ou les parties cintrées en élévation, en premier. Les contreplaqués sont plus longs et dépassent à chaque raccord de 5 cm environ. Car, lorsque j’aurais mis les petits éléments pour relever les parties débillardées, je ne pourrais plus les présenter. Je travaille en montant.

Sur chaque contreplaqué figure le numéro d’ordre, le côté du bois, une flèche indique le sens de la montée,   le trait de dessus et le trait du dessous de la bandelette, interrompu du fait des barreaux, l’indication de l’endroit du raccord, le nom du chantier et de la cage d’escalier et  la nature du bois, toutes ces indications sont portées dans l’emplacement qui restera après la découpe future du gabarit. Ce tracé fait, je laisse le panneau sur le côté de l’escalier. Arrivé en haut, je reprends mes gabarits, cela me permet de vérifier qu’il y a le compte et que les numéros correspondent bien à la fiche de relevé. Ils sont attachés ensemble pour éviter d’en perdre ou de se les faire voler. Je prends toujours un ou deux contreplaqués d’avance en cas d'imprévu. Les grandes longueurs sont relevées sur deux panneaux correctement appareillés et repérés. Ils portent le même numéro et sont établis pour connaître leur position. Ils comptent pour un.

Relevé des pièces débillardées

Je garnis toutes mes poches : la poche gauche du tablier reçoit les grands ressorts et le rouleau de scotch, celle de la droite, les petits ressorts ; quant aux petites baguettes de calage, elles sont placées dans la poche du pantalon, avec les crayons. Les caissettes, contenant les petits éléments, sont disposées sur une marche, dans l’ordre qu’ils occuperont sur la bandelette.

La volute de départ est positionnée à sa place. L’entaille est légèrement retouchée, si besoin. La volute est fixée à l’aide de la tige filetée qui servira ultérieurement à tenir la boule, ou bien avec des ressorts. Puis les petits éléments sont mis à leur place et tenus sur la bandelette par des cerces. Il est quelque fois possible d'entailler un peu plus les premiers éléments pour obtenir un départ plus agréable et un raccord de la mouluration plus lisible. Il vaut mieux agir ainsi : cela évite au client de se mettre à quatre pattes pour voir la mauvaise qualité du raccord et vous en faire le reproche.

Les petits éléments sont disposés et fixés à l’aide des petits ressorts, environ un ressort tous les trois éléments. Les éléments doivent bien être de niveau et rayonner par rapport à la normale et cela jusqu’au trait de raccord défini sur le scotch. Le dernier élément est un morceau droit de 35 mm environ, fixé plus solidement avec deux ressorts, si on se raccorde sur une partie droite. Si la pièce suivante est débillardée, l'élément raccord est en continuation avec la précédente partie débillardée. Il y a lieu de bien vérifier que le raccord au joint soit de niveau et correctement aligné avec le morceau à venir. Les longues pièces débillardées doivent être exécutées en plusieurs éléments, chacun ne dépassant pas 80 à 90 cm de long. Les joints sont simplement définis par une fermeture d’un élément avec du papier collant : ce morceau de scotch fermant les deux rainures évitera que la résine ne sorte par le bout.